Je démarrais cet épisode et cette série avec envie, l'intro est sympa mais ca redescend très vite. Moi justement comme c'est sur netflix et qu'il y a plein d'autres trucs à mater c'est pas sur que je continue.

Le problème des pilotes Netflix c'est qu'ils se sentent tellement en confiance qu'ils font vraiment le strict minimum, comme si le spectateur, dès qu'il lance le pilote, se résigne systématiquement à quasiment tout regarder pour ne pas se dire qu'il a perdu son temps (et je pense que beaucoup de gens pensent comme ça).

C'est franchement assez paresseux. Peut-être que je m'étais trop hypé sur les trailers et les photos promotionnelles, mais j'ai le sentiment d'avoir été mené à la baguette et j'en ressors déçu sur plusieurs points :

- Le visuel : l'ambiance est sympa sans plus mais la réalisation manque encore grandement d'éclats de la part de Fukanaga. Pourtant les mondes futuristes légèrement décalés et malaisants, j'adore, mais là ça faisait déjà daté.

- Les acteurs : je trouve l'acteur principal peu charismatique. Peut-être est-ce une volonté de présenter le héros classique cliché, aux airs d'un Neo de Matrix. A voir comment il évolue de son carcan. J'émets quand même des réserves. Par contre, vraiment pas assez d'Emma Stone, bien que le revirement final qui nous dévoile la complicité de son personnage est sympathique et offre pas mal de potentiel (même si, pas sûr que ça soit vrai). Le reste de l'univers et des personnages ne m'a pas vraiment marqué l'esprit.

- Le scénar : c'est un peu complexe et pour être honnête je n'aurais pas du lancer ce pilote vu mon état de fatigue au début, mais passons. Cela pourra vite se régler lors des prochains épisodes. Ce que je trouve vraiment dommage c'est l'opportunité manquée de ne pas nous avoir directement plongé dans le monde de la simulation (que l'on voit, à nouveau, dans tous les trailers) puis petit à petit de démêler le puzzle quitte à nous montrer à travers un épisode flashback par la suite, les événements du pilote. Non, ce n'est pas le choix qui a été fait. Là, ce pilote a beau être énigmatique, il nous prend un peu par la main sur la fin et aurait finalement pu être beaucoup plus barré et bizarre. On aurait sans doute plus questionner tous les événements auxquels on assiste, ça aurait été sans doute plus immersif, en tout cas pour moi. Là, j'avoue que j'ai été pour la grande majorité du pilote, très passif.

Bref, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce pilote et la facilité déconcertante avec laquelle Netflix croit que l'on est soumis à leur série et la confiance qui se dégage donc de leurs premiers épisodes, peut être admirable pour certains, mais je suis un peu vieux jeu en termes de pilote. Pour moi, il faut encore que Maniac fasse ses preuves...

Le truc avec ce premier épisode, c'est qu'il dit à la fois tout et rien. Il présente les personnages, l'histoire, l'univers global de la série mais il ne fait pas vraiment d'efforts pour rendre le tout attractif. Alors oui le casting est bon, c'est classique mais solide dans la réalisation, il y a une ambiance travaillée et maîtrisée. Mais pour l'instant, c'est à peu près tout.

Maniac semble être le genre à se laisser désirer et si on veut voir ce qu'elle a réellement à proposer, il faut pousser un peu.

Chouette un monde à la Blade Runner 2049 (un film que je n'ai pas du tout aimé) !

Alors pour le moment, Cary Fukanaga n'e montre pas encore sa patte visuelle, même si le tout est léché. On sent que l'épisode est une grosse introduction classique, où l'on suit chacun des deux persos (même si Hill est pour le moment le héros de l'histoire). Le problème eh bien c'est qu'on se fait un peu suer tout de même !

Legion avait réussi à en mettre plein les mirettes dès le début, avec une atmosphère dérangeante et marquante. Là on déploie un cahier des charges, dans un univers austère. Pas la même limonade.

Dans les points positifs :

Jemima Kirke (j'espère qu'on la reverra), elle joue super bien la nana blasée et sa relation avec Owen est pas mal

Le sacrosaint potentiel

Heureusement que c'est sur Netflix, parce que sinon, pas sûr que je serai revenu. mais c'est tellement facile lorsque l'épisode se déclenche presque automatiquement.